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L'Information Psychiatrique

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Partenariat public-privé : enjeu d’une restructuration nécessaire Volume 95, numéro 1, Janvier 2019

Auteur
Nightingale Hospitals Paris
11bis rue de la Porte Jaune
92380 Garches, France
* Correspondance

Le système de santé français et les mécanismes de prise en charge de ces dépenses – Sécurité sociale, organismes complémentaires d’assurance maladie – ont toujours laissé une place au secteur privé. Le service public tout comme les offreurs de soins privés ont pour vocation de répondre aux besoins de santé de la population. Cela ne pourra se faire sans la mise en œuvre de coopérations pertinentes à l’échelle des territoires.

Particularité française, la coexistence entre les secteurs public, privé lucratif et privé non lucratif, n’a pas permis jusqu’à présent que se développent des coopérations efficientes permettant de mettre en place des parcours de soins tels que les lois récentes les ont institués. Des logiques différentes, conséquences de statuts distincts, de logiques d’autorisations et de freins réglementaires et économiques, ont renforcé la concurrence entre le secteur de l’hospitalisation publique et celui du privé. Plaider pour une situation monopolistique de l’hospitalisation publique est illusoire et sûrement contreproductif. La mise en place des GHT a ainsi trop souvent bloqué le développement des coopérations sanitaires entre public et privé et renforcé l’isolement et le cloisonnement des acteurs.

En lieu et place d’une coopération vertueuse au bénéfice des parcours de soins des patients, ce qui fait « système » sur un territoire où le secteur privé est parfois dominant en matière de nombre de lits d’hospitalisation, est qu’aujourd’hui, le secteur de l’hospitalisation publique pourrait subir une adaptation forcée qui consiste à recevoir des patients dont le privé ne veut pas.

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