JLE

L'Information Psychiatrique

MENU

L’internement de défense sociale en Belgique : entre soin, dangerosité et sécurité Volume 93, numéro 2, Février 2017

Auteur
Université Saint-Louis, 43 bd du Jardin botanique, 1000 Bruxelles, Belgique
* Correspondance

En Belgique, les « aliénés délinquants » sont depuis 1930 pris dans un circuit de « défense sociale », alternative à la prise en charge pénale. Ils font l’objet d’une mesure d’internement à durée indéterminée, tant que leur état mental ne s’est pas amélioré et laisse présager une dangerosité sociale. Ambigu, le régime de l’internement oscille entre soin et sécurité. Il pose également le problème de l’expertise et autorise un constat : le primat d’une logique de réduction des risques qui accompagne la trajectoire de l’interné, au détriment d’une politique de soins largement lacunaire. Condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme, la Belgique à récemment modifié sa législation avec une loi de 2014, entrée en vigueur le 1er octobre 2016.