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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Hépatites sexuellement transmissibles Volume 26, numéro 5, Mai 2019

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 CHU de Nice, Hôpital Archet 2, Service d’hépato-gastroentérologie et de cancérologie digestive, 151 route de Saint Antoine de Ginestière, 06202 Nice
2 Université de la Côte d’Azur, Nice
3 Centre Hospitalier Simone Veil, Service d’hépato-gastroentérologie, Cannes
4 INSERM, U1065, C3M, Équipe 8, « maladies chroniques du foie associées à l’obésité et à l’alcool », Nice
5 CHU de Nice, Laboratoire de virologie, Nice
6 CHU de Nice, Service de maladies infectieuses, Nice
* Correspondance

Certaines pratiques sexuelles telles que le chemsex (usage de substances psychoactives pour booster ses performances et sensations sexuelles) ou les plans slam (mêmes objectifs que le chemsex mais en utilisant des substances injectées en intraveineuse), notamment dans la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), favorisent les infections sexuellement transmissibles (IST). La transmission sexuelle de l’hépatite B se fait principalement par les fluides sexuels (sperme, sécrétions vaginales) et la salive tandis que l’hépatite C se transmet principalement lors de pratiques sexuelles traumatiques entraînant une effraction muqueuse. Le virus de l’hépatite A étant excrété dans les selles, se transmet via des pratiques oro-anales. L’épidémie européenne d’hépatite A de 2016-2017 a touché les HSH présentant des facteurs de risque tels que des partenaires sexuels anonymes multiples, des relations sexuelles en groupe, et des pratiques oro- et digito-anales. D’autres virus transmis par contact sexuel ou via la salive (cytomégalovirus, Epstein-Barr Virus ou Herpes Simplex Virus) peuvent occasionner des hépatites plus souvent symptomatiques chez des patients fragiles (femmes enceintes ou immunodéprimés). Les modes de détection de ces infections s’appuient sur des tests biologiques indirects (sérologie) et directs (détection du génome et de l’antigène). Les hépatites A et B aiguës sont à déclaration obligatoire. Des moyens de prévention existent en fonction du type de transmission. La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour les HSH ou les individus ayant des pratiques oro-anales. L’usage du préservatif, de seringues et de pailles à usage unique lors des plans chemsex et slam sont des mesures préventives générales des IST. Enfin, la PrEP ou prophylaxie préexposition est un moyen de prévention de la transmission du VIH, voire du VHB et partiellement de l’Herpes virus.

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