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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Suivre un patient cirrhotique en 2016 : Quelles complications chercher ? Comment les dépister et quels sont les grands principes de prise en charge ? Volume 23, numéro 8, Octobre 2016

Illustrations


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Tableaux

Auteurs
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, service d’hépato-gastroentérologie, unité fonctionnelle de soins intensifs d’hépatologie, 47 boulevard de l’hôpital, 75013 Paris, France
* Tirés à part

La cirrhose est un véritable problème de santé publique puisque son incidence augmente chaque année en France et dans le monde. Les trois causes principales sont la consommation excessive d’alcool, les infections virales, dont la prévalence va tendre à diminuer du fait des progrès thérapeutiques, et la NASH (Non Alcoholic Steato Hepatitis), responsable d’une augmentation exponentielle du nombre de cirrhoses. Le carcinome hépatocellulaire est une complication fréquente de la cirrhose dont l’incidence est croissante et une préoccupation majeure. Du fait de l’amélioration de la prise en charge des hémorragies digestives sur cirrhose, les patients cirrhotiques atteignent des stades de plus en plus avancés de leur maladie hépatique, faisant augmenter le risque d’apparition de certaines complications telles que l’ascite réfractaire ou l’encéphalopathie hépatique. Le suivi d’un patient cirrhotique doit être au minimum semestriel et doit s’attacher à la fois à évaluer la gravité de l’atteinte hépatique mais aussi à dépister les complications telles que le carcinome hépatocellulaire, l’ascite et les complications endoscopiques de l’hypertension portale comme les varices œsophagiennes. Les moyens disponibles combinent à la fois l’examen clinique, des examens biologiques, endoscopiques et radiologiques selon des recommandations codifiées par les sociétés savantes. La prise en charge d’un patient cirrhotique doit ainsi être globale en s’attachant à chercher, en plus des complications hépatiques directes, les atteintes extrahépatiques liées à la cirrhose mais aussi liées au terrain. Le dépistage précoce permet d’instaurer rapidement un traitement, de faire discuter l’indication d’une transplantation hépatique et donc à terme d’améliorer le pronostic et la qualité de vie de ces patients.