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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Enjeux et perspectives de la prise en charge de l’hépatite C Volume 23, supplément 1, Février 2016

Auteur
Hôpital Haut-Lévêque,
service d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive,
Centre Expert Hépatites Virales Aquitaine,
33604 Pessac cedex
* Tirés à part.

Grâce à l’efficacité des nouveaux traitements, une réponse virologique soutenue après traitement de l’hépatite C par agent antiviral direct peut être obtenue dans près de 100 % des cas. Face à un tel résultat, un traitement doit être proposé à tous les patients pris en charge pour hépatite C, que l’infection soit aiguë ou chronique. De la même manière, il est évident que tout malade dépisté doit bénéficier aussitôt du traitement de l’infection. Grâce à cette politique dépistage-traitement, et grâce au traitement de tous les malades, l’épidémiologie de l’hépatite C va obligatoirement évoluer. Il est ainsi tout à fait envisageable d’imaginer que l’hépatite C puisse être une maladie sporadique en France dès 2025. Un suivi rigoureux du patient pendant et après traitement doit être mis en place. Pendant le traitement, il faut particulièrement évaluer l’observance et les interactions médicamenteuses. Après réponse virologique soutenue, il faut maintenir le patient dans une prise en charge globale en prenant en compte les comorbidités responsables de maladies chroniques du foie (consommation d’alcool, syndrome métabolique) et en mettant en place un dépistage du carcinome hépatocellulaire par échographie abdominale semestrielle. Chez les malades en échec d’un traitement par agent antiviral direct, l’intérêt de la recherche des mutations de résistance dans la compréhension de l’échec et le choix du traitement de deuxième ligne aura une place essentielle dans les mois à venir.