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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Traiter la dyschésie : la réeducation sinon rien ? Volume 21, numéro 2, Février 2014

Illustrations


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  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4
Auteur
Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph,
Institut de Proctologie Léopold Bellan,
185, rue Raymond Losserand 75014 Paris,
France
* Tirés à part

La dyschésie est l’expression clinique de la constipation terminale. Elle constitue un ensemble de symptômes et son diagnostic est aisé à l’interrogatoire. L’examen clinique élimine les causes organiques. La dyschésie fonctionnelle est fréquente et doit être traitée en première ligne par les règles hygiéno-diététiques et les médicaments de la constipation, puis si nécessaire, par des laxatifs rectaux. En cas d’échec, il faut réaliser un bilan spécialisé : colpocystodéfécographie ou IRM pelvienne dynamique en plus de l’examen périnéologique pour chercher des troubles fréquemment associés de la statique pelvienne, et manométrie anorectale pour déterminer les indications de la rééducation par biofeedback. Celle-ci constitue, en deuxième ligne, le traitement fondamental de la dyschésie et peut éviter l’apparition ou l’aggravation des troubles de la statique pelvienne. L’existence d’un anisme ou d’une relaxation insuffisante ou d’une altération de la sensibilité rectale en constituent les meilleures indications. L’efficacité du biofeedback est largement établie mais nécessite un réel investissement et une formation de qualité de la part du thérapeute ainsi qu’une motivation et une capacité de compréhension réelles de la part des patients.