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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Évolution de l’incidence de l’infection par le virus de l’hépatite C chez les usagers de drogues en France Volume 19, numéro 2, Février 2012

Auteurs
Université Nord de France, F-59000 Lille, France ; UCLille, F-59000 Lille, France ; Service de Pathologie Digestive, Centre Hospitalier Saint Philibert, 115, rue du Grand But, 59 462 Lomme Cedex, France

La dynamique de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les usagers de drogues ces quarante dernières années a été influencée à la fois par le marché des drogues illicites, par les conséquences sanitaires, dont la plus dévastatrice a été l’irruption du VIH/sida au début des années 1980 et par la diffusion des traitements de substitution aux opiacés à partir de 1995. Le pic d’incidence de l’hépatite C chez les usagers de drogues en France aurait été atteint au début des années 1990, après une longue phase d’expansion de l’épidémie. Grâce à la politique de réduction des risques, l’incidence de l’infection par le VHC parmi les usagers de drogues aurait décliné de façon très significative ces vingt dernières années pour ne plus représenter aujourd’hui que de 10 à 15 % des estimations de 1990. Les principales conséquences de cette politique seraient d’avoir contribué à diminuer le nombre de nouveaux injecteurs, mais aussi d’avoir amené les usagers à limiter les prises de risque lors des injections. L’accessibilité accrue au traitement antiviral des usagers de drogues aurait aussi contribué au déclin de l’incidence de l’hépatite C.