JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Hormono-radiothérapie adjuvante des cancers du sein Volume 96, numéro 3, mars 2009

Auteurs
Département d’oncologie-radiothérapie, Inserm U896, CRLC Val-d’Aurelle-Paul-Lamarque, 34298 Montpellier, France, Service d’oncologie médicale, AP-HP, hôpital Tenon-Cancer Est, 75000 Paris, France, Département universitaire d’oncologie-radiothérapie, CRLC Oscar-Lambret, université de Lille-II, 59000 Lille, France, Service d’oncologie médicale, CHU vaudois, 1011 Lausanne, Suisse, Service de radio-oncologie, CHU vaudois, 1011 Lausanne, Suisse

L’hormono-radiothérapie concomitante appliquée aux cancers du sein a été rapportée à plusieurs reprises en situation néo-adjuvante. Devant l’hormono-dépendance fréquente des cancers du sein et la synergie potentielle de ces deux armes thérapeutiques, son utilisation en adjuvant n’a cessé de croître. Ainsi, deux stratégies sont actuellement préconisées : prescription d’un inhibiteur de l’aromatase d’emblée ou après un délai plus ou moins long de tamoxifène (TAM). En pratique, ces molécules peuvent donc interagir avec la radiothérapie (RT) adjuvante. Les études rétrospectives, récemment publiées, n’ont pas mis en évidence de différence significative sur l’incidence des événements, notamment loco-régionaux, de l’association concomitante ou séquentielle du TAM à la RT. La toxicité de l’association reste discutable en termes de fibroses sous-cutanée et pulmonaire. Il semble que le TAM aggraverait les séquelles postradiques uniquement chez les patientes prédisposées à présenter des effets tardifs radio-induits et identifiées par un test prédictif biologique. Les résultats préliminaires d’une étude de phase II randomisée (CO-HO-RT), évaluant la RT et le létrozole concomitant ou séquentiel, semblent confirmer la nécessité d’identifier les patientes intrinsèquement radiosensibles avant d’administrer un traitement systémique concomitant.